«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots» (Jean Jaurès)
Tapie au Club Med, Tapie à l'OM, Tapie dans le Point ou dans le JDD... Bernard tapine sur tous les trottoirs. Et il a de quoi fanfaronner, lui qui vient de remporter une nouvelle victoire sur la justice, mercredi 6 mai : la mise en liquidation de sa petite entreprise sera révisée. Il pourrait ainsi échapper à une condamnation pour banqueroute, voire toucher un nouveau pactole ? A 66 ans, Bernard Tapie est un homme heureux, et riche. Mais où s'arrêtera-t-il ? La question se pose. Car, non content de se retrouver à la tête d'un pactole personnel de 85 à 150 millions d'euros à la grâce d'un tribunal arbitral tombé du ciel, notre bonhomme estime maintenant que sa petite entreprise n'aurait pas connu la crise (et surtout la mise en liquidation judiciaire) si le Crédit Lyonnais ne l'avait pas "spolié" lors de l'opération de rachat d'Adidas en 1993. Et le tribunal de commerce de Paris lui a donné raison, ce mercredi. Bernard Tapie jusqu'au bout du scandale Amusant... car la procédure d'arbitrage avait été "ordonnée" par Christine Lagarde pour mettre fin à une "furie judiciaire" de 15 ans entre Bernard Tapie et le Consortium de réalisation (CDR), chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais. Mais il semblerait bien que la ministre de l'Economie se soit (encore) trompée. Et l'on repart en guerre comme en 40, mais au profit exclusif de Nanard, cette fois-ci, puisque la décision du tribunal arbitraire n'est plus contestable ! Amusant, certes, mais absurde aussi, car la décision arbitrale sur laquelle s'appuie Bernard Tapie n'a en aucun cas concerné le sujet de la faillite. "Juridiquement indéfendable" tonne Thomas Clay, titulaire de la chaire de droit de l'arbitrage à l'université de Versailles, interrogé par Challenges.fr. Et s'il demandait les clés de la banque de France, on les lui livrerait en hélicoptère ? Le seul gagnant qui n'a pas tenté sa chance Bernard Tapie est un homme à qui tout réussi. Tout, vraiment tout. Retour sur quelques faits marquants. Passons sur le choix du 40 millions d'euros oubliés par la banque... et par la presse Arrêtons nous aussi sur un autre détail, pratiquement pas relevé dans la presse : lors de son audition devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale en septembre 2008, le président du CDR Jean-François Rocchi a admis que son établissement avait oublié (sic) de calculer les intérêts de retard dûs par Bernard Tapie. Sans rire, il déclarait : "Sans que l'on sache trop pourquoi, peut-être parce qu'elle était prise par l'urgence, la banque a produit une créance un peu rapidement en marquant, en face de la rubrique « Intérêts », la mention : « un franc (à parfaire) ». Et personne n'a jamais rectifié. Au bout de dix ans, il y a eu prescription". Montant du nouveau cadeau sous le Tapie : environ 40 millions d'euros, toujours selon Challenges.fr. À l'inverse, le veinard a bel et bien touché... 105 millions d'intérêts de la part du CDR, lors de la récente transaction ! La banque a visiblement fait des progrès de gestion. "On est tombé sur la tête" Le CDR, une structure de défaisance, pour le Crédit Lyonnais... mais de bienfaisance, pour Bernard Tapie. Question du jour. Qui a dit "On est tombé sur la tête : quand je vois le montant de certaines primes versées à des dirigeants, cela dépasse la mesure" ? Réponse : le "sévèrement burné", celui-là même qui s'est fait des couilles en or... sur le dos de Marianne. (Article publié sur le site "Les mots ont un sens")
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il peut jouer les machos" burnés"
il est tout juste une grosse putain, ce sont ces gens là les vraies. Avec, bien entendu, complicité gouvernementale.