ArcelorMittal engrange, PSA cale, les salariés trinquent...  - ArcelorMittal Automobiles Bourse Chômage Économie Licenciement PSA
| 11/02/2009

ArcelorMittal engrange, PSA cale, les salariés trinquent…

Image d’illustration © 704417|Pixabay|CC0 or Pixabay

ArcelorMittal annonce 6,4 milliards d’euros de bénéfices pour l’année 2008. Le groupe versera 880 millions d’euros de dividendes aux actionnaires (hors rachat d’actions). PSA est en perte de 383 millions et compte supprimer 10000 emplois en 2009, malgré son récent accord avec l’Etat.

ArcelorMittal : 883 millions d’euros de dividendes

Le numéro un mondial de l’acier a dévoilé un résultat net de 6,4 milliards d’euros contre 7,6 milliards d’euros l’année dernière. Et ce, malgré une charge exceptionnelle de 2,4 milliards de dépréciations d’actifs au dernier trimestre. 880 millions d’euros de dividendes seront versés aux actionnaires, hors rachats d’actions (3 milliards en 2007).

Des résultats mitigés : le chiffre d’affaire s’inscrit en hausse de 19% à 96 milliards d’euros, le résultat reste à la hauteur, mais les actifs se déprécient et l’activité semble se contracter. Ce qui amène la société à réduire la voilure. Au cours d’une conférence téléphonique, Aditya Mittal, directeur financier du groupe, a indiqué que les suppressions d’emploi pourraient dépasser les 9000 initialement prévues (dont 1400 en France). Gandrange tremble. À 14h, l’action grimpe de 3%.

PSA réduit ses troupes, malgré l’accord gouvernemental

PSA a enregistré en 2008 une perte nette de 343 millions d’euros (bénéfice de 885 millions en 2007). Le constructeur automobile s’attend à de nouvelles pertes en 2009. Le directeur des ressources humaines du groupe Jean-Luc Vergne a précisé qu’il prévoyait le départ de 10 à 12.000 personnes en Europe, la France regroupant plus de la moitié des effectifs.

« Tout faire pour éviter les licenciements », c’est le deal passé entre l’industrie automobile et l’Etat en contrepartie du prêt de plus de 6 milliards d’euros. PSA a donc annoncé qu’il ne fermerait pas d’usine et ne mettrait pas en oeuvre de plan de licenciement en France en 2009. Simplement quelques milliers de « départs », nuance !