«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots» (Jean Jaurès)
Aux Etats-Unis, le mot nationalisation est tabou. «C’est tellement… français», grognait dernièrement un éditorialiste du Washington Post. Lorsque le gouvernement Bush a nationalisé, en septembre, les deux géants de la finance immobilière, Fanny Mae et Freddie Mac, le mot n’a pas été prononcé. Washington n’a parlé que d’une «mise sous tutelle». Idem pour la banque IndyMac, en faillite en juillet 2008, qui a été «placée sous tutelle administrative». L’assureur AIG (lire ci-contre) est de fait nationalisé depuis septembre, et Citigroup et Bank of America, qui ont reçu de l’Etat des dizaines de milliards de dollars, n’en sont plus très loin. «La question ne se pose pas», tranchait pourtant le 26 février le conseiller économique de la Maison Blanche, Paul Volker, à qui le Congrès demandait si le gouvernement avait l’intention de nationaliser totalement des banques et des compagnies financières. [Lire l'article complet sur liberation.fr] (Article référencé sur le site "Les mots ont un sens")
A lire également :
|
|||