«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots» (Jean Jaurès)
La banque british HSBC a été épinglée pour blanchiment d'argent sale à grande échelle, au profit de narcotrafiquants, de terroristes et de l'Iran, entre autres. Résultat : 1,9 milliard de dollars d'amende, un "record!" lit-on un peu partout. Ouf, Justice a été faite ! Quoi que... Le New-York Times a une toute autre vision des choses : "Les autorités fédérales ont décidé de ne pas inculper HSBC dans [cette] affaire de blanchiment d'argent sale, craignant que les accusations très graves portées à son encontre mettent en péril l'une des plus grandes banques du monde et que cela finisse par déstabiliser le système financier mondial". Du pur humanisme... Et, pour éviter que la planète finance ne cesse de tourner, notre attentionnée HSBC a donc gentiment accepté un règlement à l'amiable, à hauteur de 1,9 milliard de dollars, pour mettre fin aux poursuites. Quelle délicatesse... Un montant si élevé que ça ? Rien qu'en 2010, continue le New-York Times, HSBC a autorisé pour 60 000 milliards de dollars de transactions impliquant 17000 comptes suspects, sans aucune vérification ! Une amende (honorable) record... ou juste une petite tape sur les doigts ? En 2008, l'ONU avait avoué que le trafic de drogue avait sauvé l'économie mondiale... alors, pourquoi se gêner ? (Article publié sur le site "Les mots ont un sens")
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