«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots» (Jean Jaurès)
Le dimanche de la Toussaint : c'est le jour qu'a choisi le gouvernement pour publier un décret plutôt... mortel ! L'imposition des indemnités versées en cas d'accident du travail a fait long feu. Cette histoire de faire voter des lois en plein jour, par des gens qui passent ensuite à la télé pour raconter leur vie, c'était trop voyant. Il fallait donc trouver plus discret. C'est réussi. Pas de vote, pas de discussion, pas d'annonce, juste un décret griffonné sur le coin d'un bureau, en loucedé... Extraits : Décret n° 2010-1305 du 29 octobre 2010 relatif au mode de calcul des indemnités journalières dues au titre de la maladie, de la maternité et des accidents du travail et maladies professionnelles Objet : modification du mode de calcul des indemnités journalières. Entrée en vigueur : 1er décembre 2010. Notice : le décret modifie le mode de calcul des indemnités journalières. Auparavant, le gain journalier servant de base au calcul des indemnités journalières maladie, maternité, paternité et adoption était égal à 1/90 du salaire brut des trois mois précédant l'interruption de travail (et celui des indemnités journalières dues en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle à 1/30 du salaire brut du dernier mois). Cela revenait donc à calculer ces indemnités sur 360 jours. L'indemnité journalière étant due pour chaque jour, ouvrable ou non, celle-ci sera désormais calculée sur 365 jours. Pas de bras, pas de chocolat ! Vous suivez ? Le montant de l'indemnité sera dorénavant calculé sur 365 jours, au lieu de 360. Soit une baisse de 1.4%. Pour quelqu'un qui touchait dans les 1500 euros bruts, la perte mensuelle sera de 20 euros, comme l'a évalué Melclalex. Pas de quoi en faire une maladie... Quoi que. Faut-il rappeler qu'en 2008, près de 9 millions de Français se sont privés de soins par manque d'argent ? Non seulement l'Etat économisera entre 70 et 100 millions d'euros (*) sur le dos des malades, déjà pliés en deux, mais en plus, ceux-ci rechigneront à consulter en cas de nouvelle affection : Et hop, une nouvelle économie pour la Sécu. Ce qu'on appelle faire d'une pierre deux coups... de massue ! Et avec ça, on pourra bientôt supprimer l'Impôt sur la fortune !(?) (* : Estimation à la louche. En 2006, les indemnités journalières maladie versées par le régime général représentaient plus de 5 milliards d'euros) Voir aussi l'article du site "Ménilmontant, mais oui madame..." (Article publié sur le site "Les mots ont un sens")
A lire également :
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"Complément d'enquête"
"Complément d'enquête" hier soir : Quand se soigner devient trop cher.
Présenté par : Benoît Duquesne
Durée : 1 heure 45 minutes
Avec : Martin Hirsch , Thierry Beaudet , Jean-Marie Le Guen, Patrick Berche
Au sommaire :
Voilà trente ans que le docteur Ménard lutte pour soigner les habitants de la cité des Francs-Moisins, à Saint-Denis. Spécialiste de la débrouille, il accepte les paiements en nature ou convainc un chirurgien d'opérer à prix d'ami.
Soigner ses dents, est cher et souvent mal remboursé. Alors les Français attendent le dernier moment et se retrouvent aux urgences quand la douleur devient insupportable.
Chaque jour, deux nouveaux cas de tuberculose sont dépistés en Seine-Saint-Denis. La bactérie touche les plus pauvres.
Rosie, jeune anglaise de Birmingham, est atteinte d'un cancer. De nouveaux médicaments pourraient prolonger son espérance de vie et peut-être la sauver. Mais à 3000 € par mois, la sécurité sociale britannique refuse de les rembourser.
http://www.teleobs.com/tv_programs/2010/11/1/chaine/france-2/22/10/complement-d-enquete
ce soigner devient un luxe
nous somme une famille de 5 et depuis plusieurs mois nous somme dans le rouge a la banque alors quand on est malade on essais de se soigne tous seul!!! c est triste a dire mais j ai le choix en donnez l argent pour nous soigné ou nous acheté de quoi manger c est pas normal sa va de pire en pire alors oui comme beaucoup quand sa devient trop dur on attend attend et on fini au urgence!!! bas oui mais comment faire autrement !!!
Deux décrets
comme je l'indiquais chez moi dimanche, il y a deux décrets (pas un) :
http://menilmontant.typepad.fr/mon_weblog/2010/10/les-malades-vont-trinquer.html
ça concerne aussi les non-salariés, les pêcheurs, etc…
Désolé, je n'avais pas vu
Désolé, je n'avais pas vu ton article.
J'ai rajouté un lien dans ton commentaire et je rajoute un petit (*) dans le texte.
@micalement
FAUTIFS
il ne s'agit pas d'être malade,non, mais d'être corvéable à merci, le rétablissement des tailles et autres gabelles et corvées,( maudits pauvres qui rognent le budget SS prélevé chaque mois sur la feuille de paie) ne tardera pas il faut faire oublier 1789 et les avantages acquis et je ne parle pas de 1936, il ne manquerait plus que ça. pauvre France dans quelles mains est tu tombée
La sécurité sociale n'a jamais été déficitaire.
Si vous analysez la situation de la sécurité sociale, vous pourrez constater les éléments suivants :
- Que bercy ne paie ses cotisations,
- Que les taxes sur le tabac et l'alcool ne sont pas entiérement verser à la sécurité sociale,
- Que les réduction fillons( que décide l'Etat) sont des sommes qui ne sont pas verser à la sécurité sociale.
Pourquoi ?
L'Etat a pris comme pretexte depuis plus de 30 ans de ponctionner les salariés et les entreprises( par la csg, par l'augmentation du taux accident de travail, etc...)
Je crois que les réductions fillons coûtent à la sécurité sociale un montant de l'ordre de 40 milliards d'euros.
Il faudrait vérifier ce chiffre auprés de la cour des comptes.
Si l'Etat veut aider les entreprises, qu'il le fasse sur son budget et non sur la sécurité sociale.
Une question se pose : pourquoi le directeur de l'urssaf ne dit rien à ce sujet ?
A vous de juger.
Chiffres et sources?
Chiffres et sources?