«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots» (Jean Jaurès)
Vengeance d'Arlette Chabot suite à l'altercation de mercredi dernier ou volonté de montrer son indépendance envers Nicolas Sarkozy ? Toujours est-il qu'hier, la rédaction de France 2 a tapé fort. Une engueulade qui tourne à l'électrochoc... Dans les coulisses de l'interview télévisée de mercredi dernier, Nicolas Sarkozy a piqué une grosse crise contre Mâme Chabot. Une "humiliation d'un quart d'heure", selon LePoint.fr. Les raisons de la colère ? Pas de "vraies émissions politiques" et celles qui existent boudent l'UMP. Le chef de l'Etat voulait-il mettre la pression sur la cheftaine du service d'information de France 2 ? Pourtant, Arlette Chabot ne s'est jamais réellement montrée farouche envers le président, à l'image de cette bise claquée à l'issue du débat d'entre deux tours de l'élection présidentielle de 2007. Ou ce malheureux oubli, lors de l'interview du 23 septembre dernier, qu'a précisé David Pujadas dans la dernière cuisson de POP COM de Canal Plus : Alors qu'Arlette Chabot se tenait bien cachée derrière l'oreillette du journaliste, elle n'a pas jugé utile de signaler la confusion présidentielle entre les termes de "coupables" et d'"accusés"... pourtant gênante. Sans parler de cette vidéo disparue de Jean-Louis Borloo, légèrement éméché à la sortie de l'Elysée (Canard Enchainé). Pas assez de politique, pas assez d'UMP Miracle. Moins d'une semaine plus tard, il semblerait que l'altercation ait porté ses fruits... Hier soir, dans le 20 heures, la chaîne a diffusé un sujet de trois minutes. De la pure politique, concernant exclusivement Nicolas Sarkozy dans son rôle de chef de la majorité... Tout va bien donc, sauf qu'en guise du message publicitaire attendu, c'est une enquête sur les "coulisses des voyages officiels" du président qui a défilé à l'écran : Attroupements calculés au millimètre de militants UMP, sélections au centimètre d'ouvriers photogéniques et souriants... tout cela pour éviter des situations délicates pouvant donner lieu à des accès de "Casse-toi pauvre con" et autres "Descends un peu l'dire". Chapeau Chabot ! Une engueulade de Sarkozy, et ça repart... Depuis le 7 septembre, France 2 n'avait pourtant pas jugé utile d'évoquer le casting des "petits" ouvriers de Faurecia. Il aura donc fallu attendre l'intervention musclée de Nicolas Sarkozy pour que l'erreur (journalistique) soit réparée. Mieux vaut tard que jamais... L'Elysée cherche à contrôler les médias ? Peut-être serait-il plus efficace de commencer par contrôler le président... (Article publié sur le site "Les mots ont un sens")
A lire également :
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Chapeau
Bravo Arlette, c'est bien envoyé, encore un petit effort, et je regarde le journal de F2...
si F2 commence à faire du
si F2 commence à faire du journalisme, où va t'on?? :-)
je ne regarde quasiment
je ne regarde quasiment jamais la télé. je l'ai fait hier pour voir ce qu'elle disait sur l'affaire Polanski et j'ai vu ce reportage sur les voyages du Président. Je n'en revenais pas en me disant que le journal de 20H avait bien changé depuis la dernière fois que je l'avais regardé.
aussi féroce que le net !
oeil pour oeil
et si ça n'était qu'une pièce ajoutée au jeu de Go ?
pour être populaire ces derniers temps, ne faut-il pas être "victime" des journalistes ?
remarquez comment les lèches bottes ces derniers temps font semblant de se rebiffer... remarquez comment cependant "leur échappe" (mais je crois que ça n'est pas spontané) des "NIcolas" sans le nom de famille...
a rajouter au : "je dois dire que je ne suis pas d'accord très souvent avec lui, mais là...etc...il est vraiment sur le coup... il est vraiment très bien... de Laurent Joffin,un des journalistes de monsieur Rotschild, euh, non pardon, de "Libération"...
joffrin a surfé sur hadopi
pour lancer le projet d'une taxe aux internautes pour financer les sites internet des journaux. Qu on les lise ou pas, on raquerait.
M est avis qu il va le trouver de + en + tres bien.
en complément
http://www.numerama.com/magazine/13080-liberation-veut-taxer-les-fai-pour-financer-la-presse-papier-maj.html
la rumeur
La rumeur persiste donc... Sarko serait president et nos journalistes independants
et ça continue
"Peut-on échapper à la photo avec M. Sarkozy ?
Jeudi 24 septembre 2009
Les déplacements présidentiels ont toujours inclu une certaine mise en scène et ceux du chef de l’UMP atteignent des sommets. Mardi 29 septembre, sur le chemin de l’école hôtelière, Monsieur Sarkozy vient visiter l’IUT d’Avignon, sans que l’université de la même ville ait été informée au préalable. Ceci est paradoxal, puisque d’après la réforme voulue par M. Sarkozy sur l’autonomie des Universités, l’IUT intègre totalement l’Université.
La mise en scène aura lieu dans le « halle technologique », c’est à dire le hangar dans lequel on assure les travaux pratiques du département GCE (Génie du conditionnement et de l’emballage). Tout un symbole, le chef de l’UMP est effectivement un spécialiste de l’emballage politique.
Un hangar correspond peut-être aussi mieux à l’idée que se fait M. Sarkozy des Institut Universitaires qu’un amphithéâtre. Le hangar se trouvant au milieu d’un parking à proximité de l’aéroport et à moins de 10 min de la gare TGV, tout est parfait pour organiser la photo sans avoir à croiser trop de citoyens.
De plus, l’IUT sera coupé de l’université durant la visite présidentielle, ne pourront y rentrer que les enseignants et étudiants préalablement sélectionnés et préparés à l’événement."
......
http://www.sudeducation.org/article3173.html
La Cé (Confédération
La Cé (Confédération étudiante) se félicite que l'une de leurs trois propositions suggérées dans le Livre vert de Martin Hirsch sur la politique de la jeunesse, soit prise en compte : créer un 10ème mois de bourse pour les étudiants.
Selon la Cé, "la très grande majorité des étudiants a des cours qui démarrent dès le mois de septembre et des examens jusque fin juin ainsi que 10 mois de loyer à payer, y compris le Crous, mais ne touche que neuf mois de bourse".
http://www.zinfos974.com/Un-10eme-mois-de-bourse-pour-les-etudiants_a10829.html
Bidoche, un livre indispensable
Des journalistes indépendants, il en existe. En général, ils n'ont plus de boulot, soit qu'on se garde bien de faire appel à eux, soit qu'on les ait lourdés, soit qu'ils se soient d'eux-même écartés d'un monde où ils n'étaient que des pantins.
Mais ils écrivent des livres. Il y a Denis Robert, Marie-Monique Robin, Fabrice Nicolino, pour ne citer que ceux dont je lis les bouquins. Je rajouterais Paul Moreira (il a du boulot, lui, apparemment).
Ce ne sont pas eux qui nous parlent des caprices de la petite frappe qui fait semblant d'être président, et ce uniquement pour se venger d'une humiliation publique après lui avoir léché le museau.
Ils nous parlent de vrais sujets, de ceux qui touchent à notre vie, à notre santé, au respect que nous voudrions garder de nous-mêmes. Ils nous parlent de ceux qui résistent (Moreira, L'insurrection silencieuse), de ceux qui trafiquent avec l'argent qu'ils nous volent (Denis Robert, Clearstream le vrai, pas la marionnette de Clearsteam deux qu'on nous agite devant le nez pour nous faire oublier l'autre), de ceux qui rêvent de dominer le monde par la bouffe (Marie-Monique Robin, Le monde selon Monsanto. Ils nous parlent de ceux qui nous empoisonnent avec notre propre et naïve complicité (Fabrice Nicolino, Pesticides).
Et puisque j'en parle, je suis en train de lire le Nicolino qui vient de sortir, Bidoche. Je le lis à petites foulées, en m'arrêtant souvent pour reprendre mon souffle quand je suffoque.
http://bidoche.wordpress.com/