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| 24/04/2008

Sarkozy vu par la presse étrangère. Détonnant ! Avril 2008…

Image d’illustration © 704417|Pixabay|CC0 or Pixabay

La presse internationale en voudrait-elle à Nicolas Sarkozy ? Ou simplement, serait-elle un peu plus libre et un peu moins frileuse ? Quoi qu’il en soit, voici la deuxième fournée des revues de presse internationales dédiées à notre président. On ne s’en lasse pas !

Si vous avez manqué le premier épisode, et si vous voulez savoir s’il est possible que Nicolas Sarkozy soit présenté comme un « adolescent attardé, éhonté, irritant, narcissique, plus digne d’une vedette du rap que d’un chef d’Etat, qui n’a aucun sens du ridicule, plus proche de Bidochon que de Flaubert »… alors cliquez ici. Aujourd’hui, la presse internationale ironise sur le « syndrome Sarkozy » et le place à toutes les sauces. Poutine en a dernièrement fait les frais, lui qui a jeté son dévolu sur une jeunette de 25 ans. La BBC raille les « exercices de flagornerie éhontée » de Sarkozy lors de son passage en Angleterre… et ce n’est pas tout…

Sarkozy presse étrangère New-York Times, Etats-Unis, 22 mars 2008, titre « Président bling-bling » : « Pour un politicien qui a travaillé si longtemps et si durement pour arriver au Palais de l’Elysée, M. Sarkozy a montré de curieuses choses sur la façon de s’y comporter (…) Il aurait besoin d’une bonne dose de discipline ».

Sarkozy vu par la presse étrangère Daily Telegraph, Grande-Bretagne, 4 février 2008 : « Une des raisons de la soudaineté de ce mariage est la visite programmée en Grande Bretagne le mois prochain. Nicolas Sarkozy n’aurait pu être un invité de la reine au château de Windsor accompagné seulement de sa « concombine » ».

Sarkozy dans la presse étrangère Le Soir, Belgique, 2 février 2008 : « La cérémonie a duré vingt minutes, orangeade comprise, selon le maire du VIIIe arrondissement de Paris, François Lebel, qui a célébré la noce. Le même temps, douche comprise, que consacrait autrefois Jacques Chirac à ses conquêtes, paraît-il… (…) L’autre soir, le brave François Fillon appelle le Président pour lui parler de la situation alarmante des finances publiques. « Viens dîner », lui répond Nicolas Sarkozy. Et voilà comment le chef du gouvernement s’est fait embarquer non pas à l’Elysée mais au très chic Bristol, à la table de Carla Bruni, Julio Iglesias et Didier Barbelivien… »

Sarkozy vu de l'étranger Tribune de Genêve, Suisse, 22 Avril 2008, Claude Monnier : « Voyez le pauvre Nicolas Sarkozy, qui avait promis aux Français mille choses parce qu’il était sûr que la conjoncture économique allait jouer en sa faveur; or, patatras, la conjoncture se détériore et le laisse avec, en l’air, toutes ses promesses »

Sarkozy médias étrangers The Independent, Grande-Bretagne, 12 février 2008, John Lichfield : « Le monarque républicain distant, discret, solennel, hautain, inventé par Charles de Gaulle est devenu un tourbillon continuel de micros, photos, yachts, Rolex, lunettes noires, téléphones portables, jeans, shorts de jogging, sans compter un divorce et aujourd’hui un remariage avec une épouse trophée. M. Sarkozy est devenu une espèce de président moi-JE qui gouverne un miroir à la main, toujours à la recherche de l’attention et de l’approbation publiques (…) Les pontes de l’UMP ont du mal à suivre les zigzags du sarkozisme, ses incohérences et ses fioritures rhétoriques »

Sarkozy journalistes étrangers The Independent, Grande-Bretagne, 27 février 2008 : « Pour ses supporters, ça ressemble à une tragédie, pour ses ennemis, à une farce (…) Ça a commencé tranquillement avec quelques joggings. Le deuxième acte impliqua un yacht clinquant, puis une scène de divorce tendue, suivie par l’arrivée du top model et le mariage clandestin. Maintenant, nous avons été soumis à un langage d’agriculteur dans un show agricole. Il a fait un peu de politique, aussi, mais pas assez pour détourner les gens de son action principale »

Sarkozy revue de presse internationale 24 heures, Suisse, 24 Août 2007 (*) : « Sur les clichés, ce Sylvester Stallone lyophilisé court comme Bip Bip. C’est là où le « yaqua » démagogique atteint les limites du système sarkozien. Dans son langage, dans son attitude, il se met dans la peau du Français moyen qui dénonce, la baguette sous le bras, l’inefficacité d’un Etat qu’il représente pourtant. Ce double béret n’est pas tenable sur le long terme. Il tient même d’une certaine vulgarité. Il manque encore à Nicolas Sarkozy ce qui a fait la marque de tous les grands chefs d’Etat: la hauteur. »

Sarkozy presse étrangère El Païs, Espagne, 14 février 2008, Luis Bassets titre « Sarkozy, ce grand malade » : « Les Français ont un problème. Ils croyaient avoir un superprésident, un hyper­dirigeant capable de les sortir de la dépression et de la décadence, et voilà qu’ils ont écopé d’un président comme ils en ont déjà connu beaucoup d’autres : à savoir malade, limité, qu’il faut dorloter et protéger tout en s’organisant pour que la France tourne (…) La maladie dont souffre Sarkozy n’a pas la gravité du cancer de la prostate de Mitterrand, mais elle touche un organe vital s’il en est : l’ego. Celui du président est d’évidence atteint d’une hypertrophie probablement incurable (…) une fois parvenu à ses fins, il s’est consacré à lui-même, comme un ado narcissique obnubilé par ses sentiments et ses plaisirs. Certes, le pouvoir peut en apporter beaucoup, mais la prudence conseille de ne pas trop en faire étalage. Sarkozy le téméraire fait tout le contraire et se vautre dans l’exhibitionnisme (…) Il rabaisse la République au niveau de la principauté de Monaco »

Sarkozy vu par la presse internationale El Mundo, Espagne, 26 février 2008 titre « Le Sarkoshow ou la chute de popularité la plus rapide d’Europe » : « Le président Sarkozy a transformé la chronique politique et institutionnelle de l’une des puissances les plus importantes d’Europe en un cirque permanent qui a même un nom : le Sarkoshow. Il est probable que nous soyons témoins de la chute de popularité la plus grave, la plus rapide et la plus gratuite jamais subie par un homme politique en Occident. La véhémence de Nicolas Sarkozy était légendaire, mais il ne fait cependant aucun doute qu’il ne doit qu’à lui-même la détérioration de sa propre image. »

Sarkozy vu de l'étranger Tribune de Genêve, Suisse, 26 Février 2008, Jean-Noël Cuénod :  « Multipliant les écarts de comportement, Nicolas Sarkozy ne parvient pas, neuf mois après son élection, à revêtir ses habits de chef d’Etat. La sarkophobie s’étend en France, même auprès des citoyens qui votent à droite. Le président développe trois formes de vulgarités différentes. La vulgarité intentionnelle, tout d’abord, en promettant de nettoyer un quartier de la banlieue parisienne au Kärcher, en lançant en pleine conférence de presse, « avec Carla, c’est du sérieux ». La vulgarité compulsive, ensuite. En pianotant sans cesse sur son portable, même pendant son audience avec le pape, il illustre sa difficulté à se maîtriser. La vulgarité spontanée, enfin. Le dernier exemple remonte à sa prise de bec, samedi, avec un visiteur au Salon de l’agriculture qu’il traite de « pauvre con ». Pour anecdotique qu’il puisse paraître, cet incident démontre également l’incapacité de Sarkozy à se dominer. Ce qui est plutôt gênant pour un homme qui dispose du feu nucléaire (…) C’est le président « Moi Je » (…) Il ne conçoit l’action politique que par rapport à son ego. »

Et si on invitait des journalistes étrangers pour rédiger les questions des interview de Sarkozy ?

(*) : Pas récent, mais oublié dans la première revue de presse