La recrudescence des actes de contrefaçon au sein de l’UMP et de ses filiales (Elysée, Jeunesses sarkozyennes, Hadopi, Besson…) révèle un problème bien plus profond : l’infiltration de la majorité par des membres du Parti Pirate Français (Canal Historique)…
Le parti pirate, vous connaissez ? Fondé en Suède en 2006 pour défendre « un Internet libre, sans aucune licence, dans une société ouverte », ce parti d’un nouveau genre souhaite l’abolition des brevets, la réforme du droit d’auteur et la dépénalisation du téléchargement. Et ça marche. En 2009, le Piratpartiet est devenu le troisième plus gros parti suédois en nombre de membres, et a réalisé un score de 7,1% aux Européennes de 2009, ce qui lui a permis d’obtenir un siège d’eurodéputé. En France, son petit frère a moins de succès. Quoi que… Dans les contre-allées de la place Beauvau, on commence à se demander si les membres énervés du Parti Pirate Français Canal Historique (PPFCH) n’auraient pas finalement réalisé un coup de maître : infiltrer le parti majoritaire et le convertir insidieusement à son idéologie libertaire. La preuve :
• Février 2009 : l’UMP pirate une chanson du groupe MGMT pour égayer les travées d’un meeting politique. De la pure contrefaçon, qui aboutira au versement d’une indemnisation de plus de 30 000 euros.
• Octobre 2009 : l’Elysée réalise 400 copies d’un documentaire de France 5 tout à la gloire de son chef [*]. Sans autorisation, et en modifiant la mention du copyright original, évidemment…
• Décembre 2009 : les jeunesses sarkozyennes contrefont une chanson québécoise pour mettre en musique un lip dub devenu cu-culte. En passant, les insouciants ont aussi fait l’impasse sur les droits de tournage et de diffusion qu’ils auraient du verser à la SNCF [*].
• Janvier 2010 : le logo d’Hadopi viole le copyright d’une typographie sous licence. On croit rêver. Une malheureuse « erreur de manipulation informatique » a expliqué l’agence de com’ impliquée. Les futurs destinataires des courriels d’avertissement de la Haute autorité ont une excuse trouvée d’avance…
• Janvier 2010 : Luc Chatel est accusé d’avoir reproduit sans autorisation le contenu d’un site Internet ultralibéral [*]. Ce n’est pas bien de copier sur son voisin, Monsieur le ministre de l’Education.
• Janvier 2010 : Eric Besson, sinistre des expulsions et de l’identité nationale, est assigné en justice pour contrefaçon et concurrence déloyale. Il a tout simplement utilisé le titre d’un ouvrage existant pour son livre [*]. Et le grand débat sur l’identité nationale, une contrefaçon du Front National ?
Selon nos informations, le Parti Socialiste aurait également été infiltré, en 2007. Mais les pirates attendent toujours qu’il s’y passe quelque chose pour réactiver leurs « cellules dormantes ». En vain…