Martin Bouygues est un grand poète, un néo-romantique… un éco-activiste ! Il souhaite geler la procédure d’attribution de la quatrième licence GSM tant que l’incertitude liée à la nocivité des antennes-relais n’est pas levée… et pendant ce temps-là, il déploie encore et toujours plus… ses propres réseaux. Chaussez vos oreillettes, ça va swinguer.
« Alors même qu’on voit fleurir dans toute la France des procès sur le problème des antennes-relais, je me demande comment on peut attribuer une licence et déployer un réseau. […] Il me semble qu’il faut prendre les choses dans l’ordre, d’abord régler le problème des antennes, un problème très important qu’il ne faut pas négliger » a déclaré Martin Bouygues, hier, à l’AFP, lors de la publication des comptes annuels de sa boutique.
Trop d’antennes tuent les antennes
Vous avez bien lu. Un quatrième opérateur de téléphonie mobile ? Ce serait abusé, tant que le danger n’est pas levé. Tout simplement im-pen-sa-ble, parce que l’antenne pourrait nuire à la santé. Qu’il est bon d’entendre un manager de ce rang se soucier de la santé du petit peuple… Quant à annoncer le démontage spontané de ses antennes et le gel du déploiement à tout-va de son réseau 3G+ (web sur mobile), gageons que ça ne saurait tarder.
Certes, dans le même communiqué, il a annoncé que l’objectif de couverture 3G+ de 70% de la population française avait été avancé de huit mois, prévu pour la fin du printemps, aux premiers chants des tourterelles. Certes, l’opérateur-maçon a récemment promis à l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) de rattraper son retard sur ses concurrents. Aujourd’hui, le réseau GSM de Bouygues ne couvre que 50% de la populace. D’ici peu, il devra couvrir 99%, comme tout le monde… et que ça saute !
Mais c’était avant, à cette époque lointaine où l’intérêt économique primait sur la santé. C’était hier, mercredi 4 mars 2009…
NB : Quand à savoir si le déploiement d’un réseau multiplie le nombre d’antennes ou seulement le nombre de fréquences et leur puissance, c’est impossible à savoir, ça ne fait pas partie des données publiées.