Fin novembre, Bernard, quinquagénaire pétrocorien, admet avoir picoré quelques noix de cajou dans les couloirs de son magasin Auchan préféré. Vigiles, policiers, gendarmes et justice sont mobilisés pour une affaire qui sera finalement classée sans suite par le parquet, un mois et demi plus tard. Montant du préjudice : 88 centimes d’euros.
Une affaire (à la noix) gravissime
Le 24 novembre dernier, Bernard, la cinquantaine bien tassée, se promène dans les couloirs d’Auchan à Périgueux. Au gré de ses pérégrinations, il se retrouve nez-à-nez avec un étale de noix de cajou. Gourmand, l’homme en fourre quelques unes dans un sachet qu’il oublie de peser, et continue sa promenade alimentaire. Sur le chemin de la caisse, il en picore quelques unes. Puis, arrivé devant la préposée à la facturation, il se rend compte du forfait, et l’admet bien volontiers. Avec le sourire… tout en précisant le nombre approximatif de cahuètes qu’il aura pu ingurgiter. Il se propose spontanément de dédommager la magasin pour le préjudice subi : 88 centimes d’euros.
« La vie Auchan, elle change la vie ». Et pas qu’un peu…
Ramdam dans le magasin… La caissière appelle le vigile, qui appelle la police, dare-dare. L’homme s’acquitte de la douloureuse et repart chez lui. Mais le directeur du supermarché porte plainte. Une enquête est ouverte et deux gendarmes débarquent au domicile du délinquant (présumé). « C’est pour la plainte d’Auchan, il nous faudrait un prélèvement ADN » claque le cogne. Bernard se retrouve au poste pendant deux heures, confronté à un troisième képi… la routine. Un mois et demi plus tard, le Parquet classe l’affaire sans suite et le bandit de grand chemin reste en liberté.
Encore une erreur judiciaire ! Vite, une réforme…
(Sources : Canard enchaîné, France info)
Ajout du 18/01/2009 22h30. Suite à la publication de cet article, un lecteur nous fait part d’une expérience qu’ont vécue sa femme, son fils et sa fille dans un magasin Auchan du Sud-Ouest :
Fin 2008, ma fille de 13 ans était, en compagnie de sa mère et de notre fils, au magasin Auchan de XXXXXXX. Ma fille avait dans sa poche un de ses élastiques qu’elle utilise pour maintenir ses cheveux. Pour choisir un article identique dans les rayons, elle a fait des comparaisons de dimension avec son élastique en l’installant sur le blister de 12 élastiques emballés ensemble.
A la sortie de la caisse, ma fille, sa mère et notre fils ont été conduits par deux vigiles dans le local d’interpellation pour procéder à une vérification. Ma fille a été immédiatement accusée d’avoir ouvert un blister et volé un élastique. Intimidation, menaces d’appel à la gendarmerie, le vigile, ne voulant pas entendre les arguments de ma fille (en pleurs), prétextait les preuves vidéo. Un blister complet (acheté et payé), était pourtant dans le caddy. Ce n’est que lorsque mon épouse a demandé à rencontrer le responsable de la sécurité et à voir les images que la preuve évidente d’une mauvaise interprétation par les vigiles a été faite.
Le chef a demandé à son agent de montrer le blister incriminé, que ce dernier avait gardé dans sa poche : il s’agissait d’un article différent !
Ma fille est rentrée en état de choc.