La France mise paraît-il sur la relocalisation, mais l’accès complexe aux aides publiques et la faible mobilisation de la commande publique interrogent sur l’efficacité réelle de cette stratégie.
Depuis le Covid, la relocalisation industrielle est semble-t-il devenue une priorité et l’État a annoncé sortir l’artillerie lourde : subventions, appels à projets, France Relance, France 2030.
Problème : l’accès à ces aides est souvent un parcours du combattant, surtout pour les petites boîtes, et l’efficacité reste floue.
Certaines entreprises en profitent sans s’ancrer durablement : effets d’aubaine, stratégies opportunistes, aides utilisées comme “bonus” plus que comme déclencheur.
La commande publique pourrait être un vrai accélérateur du « Fabriqué en France », avec de beaux exemples (tee-shirts des JO, vêtements SNCF en lin français).
Mais ce levier est sous-exploité, parfois incohérent (marchés confiés à des fournisseurs délocalisés) et fragile quand les achats publics ralentissent.
La clé : simplifier les aides, coordonner les acheteurs, suivre les résultats (emplois, ancrage local, activité) et aligner enfin les outils sur une stratégie industrielle claire.