En Bosnie, « la débrouillardise soit tu l’as, soit tu meurs »  - Balkans Bosnie Écologie Lutte environnementale Luttes sociales Solidarité Témoignage
| 20/12/2025

En Bosnie, « la débrouillardise soit tu l’as, soit tu meurs »

Image d’illustration © cloneyusiang|Unsplash|Unsplash

La Bosnie semble paralysée par son administration kafkaïenne et trente ans de nationalismes. Mais sous cette surface figée, des milliers de petites résistances s’organisent. Entre grèves, écologie et entraide du quotidien, la société civile refuse de crever.

La loi du plus snalaž.

  • Trente ans après les accords de Dayton, la Bosnie reste un patchwork ingérable où nationalistes et corruption tiennent toujours le haut du pavé. Le pays est divisé en entités et cantons qui ne se coordonnent jamais, ce qui laisse la porte grande ouverte aux magouilles locales.
  • Mais les gens se bougent : manifs, comités de quartier, grèves, révoltes contre les privatisations pourries… même si ça se voit peu, ça bruisse partout. Face aux mines polluantes ou aux abus du pouvoir, des Bosniens de différents groupes (même ultra-nationalistes) bossent ensemble – preuve que « le discours ethnonationaliste ne fonctionne plus aujourd’hui ».
  • Au quotidien, la survie repose sur la débrouille, cette snalažljivost résumée par une habitante : « soit tu l’as, soit tu meurs ».