En Chine, un réacteur à sels fondus convertit du thorium en uranium  - Centrales nucléaires Chine Désert de Gobi Énergies Nucléaire Thorium Uranium
| 25/12/2025

En Chine, un réacteur à sels fondus convertit du thorium en uranium

Image d’illustration © geralt|Pixabay|CC0 or Pixabay

La Chine annonce avoir converti du thorium en uranium dans un réacteur à sels fondus, une méthode que les États-Unis avaient testée avant de l’abandonner. Pékin y voit une voie royale vers l’indépendance énergétique. Reste une question : les Chinois ont-ils vraiment résolu les problèmes qui avaient stoppé leurs prédécesseurs ?

  • La Chine dit avoir réussi un vieux rêve nucléaire : transformer du thorium banal en uranium fissile dans un réacteur à sels fondus, une techno que les Américains avaient testée puis lâchée dans les années 60.
  • L’opération, menée dans le désert de Gobi, vise clairement l’indépendance énergétique, avec plus de 100 labos chinois mobilisés pour ce « petit exploit ».
  • Les réacteurs à sels fondus, comparés à des « bouilloires avec coupe-circuit », sont vus comme plus sûrs, plus stables et moins générateurs de déchets que les grosses “cocottes-minute” à eau pressurisée actuelles.
  • Mais les experts préviennent : les Américains avaient dû arrêter leur prototype pour raisons de sécurité, et le gros point noir reste la corrosion du réacteur par le sel — un problème que la Chine dit avoir “résolu”, sans plus de détails.
  • Malgré ces doutes, la techno thorium-sels fondus attire de plus en plus, la Chine veut prendre la tête, et l’Inde avance aussi, logique vu leurs énormes réserves de thorium.