En Libye, les migrants franchissent la porte d’un système pensé pour broyer. Témoignages, chiffres, enquêtes : tout révèle une mécanique d’extorsion, de torture et d’élimination. Et l’Europe continue d’alimenter la machine.
Extermination à huis clos.
- En Libye, les prisons pour exilés sont devenues de vrais mouroirs, avec tortures et viols, fosses communes, le tout sous l’œil complice de l’Europe qui externalise sa politique migratoire.
- Des témoignages racontent des centres où « dès l’entrée, on voyait les cadavres entassés au sol », des femmes violées avec des objets et des enfants torturés ou réduits en esclavage.
- Les milices locales contrôlent les détentions, transforment des bâtiments en prisons clandestines et pratiquent l’extorsion et la violence totale, pendant que les autorités officielles font semblant d’encadrer le système.
- Le pays est fracturé entre deux pouvoirs, celui de Tripoli et celui de Haftar, chacun laissant prospérer ces réseaux carcéraux où on jette les corps dans des décharges comme des déchets.
- L’UE continue pourtant de financer les garde‑côtes libyens et les centres dits “officiels”, une coopération que des ONG qualifient d’« aide directe à la torture ».