Une Marianne enceinte, drapée de blanc, pieds nus : telle est l’invention du service de pub’ gouvernemental pour vanter le « grand emprunt »… que le parlement n’a pas encore entériné ! De quoi le rejeton de Marianne est-il le nom ?
Ils ont du être ravis, nos valeureux parlementaires, de voir cette Marianne en cloque placardée dans leur canard préféré, ce matin. Une campagne d’un million d’euros lâchés par le gouvernement pour vanter une mesure qu’ils n’ont pas encore validée. Car si les deux Assemblées ont d’ores et déjà voté, un texte commun doit encore être élaboré par une commission mixte (7 sénateurs et 7 députés), d’ici la semaine prochaine. Un détail… Et pour le prénom, c’est papa Sarko qui choisit ou on fait un référendum ?
Un « grand emprunt » tout riquiqui…
Officiellement, le « grand emprunt » se chiffre à 35 milliards. En réalité, il ne représente qu’une dizaine de milliards, 13 milliards d’euros ayant été recyclés des prêts d’urgence distribués aux banques et une dizaine d’autres ayant déjà été empruntés sur les marchés en 2009. Or, en 2009, faut-il rappeler que l’Etat a emprunté la bagatelle de 250 milliards d’euros. Soit sept fois plus. Mais où Marianne planque-t-elle tous ces rejetons ? A moins qu’il ne s’agisse de septuplés, ou d’une chose à sept têtes, à l’image de la Bête de l’Apocalypse ?
Ou simplement d’un ballonnement passager…