Guerre des sapins au Panthéon : la BAC s'y pique et gaze les lycéens  - État policier Étudiants Lycée Henri‑IV Lycée Louis‑le‑Grand Panthéon Paris Police Répression policière Violences policières
| 25/11/2025

Guerre des sapins au Panthéon : la BAC s'y pique et gaze les lycéens

Image d’illustration © Le Parisien YT|Capture YT

Ce qui ne devait être qu’un rituel festif de vol de sapins entre deux lycées s’est transformé en intervention musclée de la BAC. Au milieu des jeunes, surpris de se voir traités comme une menace nationale, les poulets ont gazé à tout-va. Qui s’y frotte s’y pique.

Plus fort que les AESH soupçonnées d’apologie du terrorisme, plus fort que la dessinatrice italienne accusée de « menace pour l’ordre public » et expulsée… Voici les lycéens gazés pour avoir voulu… s’amuser ! On n’arrête pas le progrès.

Comme depuis des années (au moins cinq de façon officielle, sûrement une dizaine en vrai), ce jeudi 20 novembre, place du Panthéon à Paname, se tenait la « guerre des sapins ». Un rituel où les étudiants des lycées-prépas Henri‑IV et Louis‑le‑Grand s’affrontent joyeusement à coups de vol de conifères. Une tradition potache, bon enfant, presque poétique… jusqu’à ce que la police décide d’ajouter sa petite touche de magie.

Ça sent le sapin

Une fois les arbrisseaux déposés par la mairie et les établissements, qui géraient aussi la sécurité sur place, les festivités pouvaient commencer : les étudiants de chaque école se jettent sur les sapinettes pour en rapporter le plus possible à la maison, c’est le but du jeu. Celui qui en rapporte le plus a gagné. Ambiance joviale et bienveillante, selon les témoignages recueillis notamment par Marianne et Le Parisien.

Mais cette année, il y avait comme une épine. Les « gardiens de la paix » de la BAC ont bu vu rouge. Résultat : intervention musclée sans préavis, gazage généralisé, et quelques étudiants terminant la soirée à l’hôpital ou en garde à vue.

Les images parlent d’elles‑mêmes (voir ci-dessous). Des BACqueux en civil gazent au hasard des jeunes à 30 ou 40 cm du visage, visant les yeux. Ils mettent leurs brassards peu après le début des (vraies) hostilités. Panique totale : certains étudiants se ruent vers la fontaine pour se soulager les mirettes, d’autres se réfugient dans des bars. Les infirmières scolaires gèrent tant bien que mal, mais préfèrent en envoyer quatre aux urgences ophtalmiques par précaution.

Même les conifères ne sont plus en sécurité en France ! Mais que fait CNews ?!

Une vidéo montre un policier en civil poussant plusieurs fois un élève. Le lycéen l’accuse d’avoir « frappé un mioche », le ton monte, puis il donne un coup de poing au policier. L’agent le prend en chasse et l’interpelle violemment. Le lycéen est placé en garde à vue et convoqué en justice, tandis que le policier, blessé, porte plainte et reçoit sept jours d’ITT.

[ Breaking CNews ] Un sapin radicalisé se serait enfuit. L’Île de France en alerte maximale.