Interrogé sur le nouveau maire de New York Zohran Mamdani, Manuel Bompard a dénoncé les informations mensongères de la journaliste Alix Bouilhaguet. France TV et Radio France viennent, du bout des lèvres, de reconnaître la justesse de ses critiques. Et puis ? Et puis c’est tout.
Attention… les mots ont un sens.
France TV et Radio France répondent aux « interrogations » de leurs auditeurs par des « précisions », mais se gardent bien d’employer le mot « erreur », de s’excuser, et, d’indiquer comment ils éviteront que cela ne se reproduise.
Pour ceux qui n’ont pas suivi, la séquence problématique est la suivante :
En réaction à cette interview, La France Insoumise avait annoncé lundi sur X saisir l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. « À plusieurs reprises au cours de cet entretien, la journaliste a tenu des affirmations factuellement fausses ».
Selon l’Huma, le SNJ-CGT de Radio France estime que « trois erreurs factuelles dans une même question c’est beaucoup, surtout quand le sujet est sensible ». Dans un communiqué, le syndicat rappelle qu’« il est indispensable que ses journalistes fassent preuve de la plus grande rigueur professionnelle, particulièrement en ce qui concerne la véracité et la précision des faits, et soient les plus exemplaires possible dans le respect de la déontologie de leur métier […] Nos auditeur·ices sont en droit d’attendre un correctif, mais aussi des excuses, et ce dès la prochaine émission de Questions Politiques, dimanche 16 novembre ». Et de conclure : « les opinions ne sont pas des faits ».
On s’arrête d’ailleurs sur cette séquence, mais l’intégralité de l’interview était d’une qualité journalistique douteuse.