Kadhafi out. Le tortionnaire number one sur la liste des dictateurs amis de la France est tombé. Plus qu’une bonne vingtaine et le compte sera bon.
♦ Blaise Compaoré, élu président du Burkina Faso depuis 24 ans ? Sarko l’a rencontré en visite officielle en mai 2006, et l’a invité par deux fois à l’Elysée depuis lors : en novembre 2008 et janvier 2011.
♦ Denis Sassou-Nguesso, président de la République du Congo depuis 1997 (29 ans de pouvoir au total), sans aucune opposition ? Ils se sont rencontrés à 4 reprises : à l’Elysée en juillet et décembre 2007, et au Congo en mars 2009 (en soutien à la « campagne » de Sassou) et en avril 2010.
♦ Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de Guinée équatoriale depuis 32 ans, élu avec des scores frôlant les 100% ? Rencontré à trois reprises : à l’Elysée en octobre 2007 et en Guinée équatoriale en mai et octobre 2008.
♦ José Eduardo dos Santos, président d’Angola depuis 32 ans ? Sarkozy a rencontré ce dictateur parmi les plus corrompus d’Afrique en mai 2008, pour se « réconcilier ».
♦ Bachar al-Assad, président de la Syrie depuis 10 ans (il a succédé à son père qui était resté 30 années aux manettes) ? Sarkozy l’a rencontré cinq fois ! La dernière en décembre 2010, avant que l’impétrant ne décide de tirer sur son peuple au vu et au su du monde entier.
♦ Paul Kagame, président du Rwanda depuis 11 ans, Paul Biya, président du Cameroun depuis 30 ans ? Tous deux rencontrés à plusieurs reprises. Les dictateurs chinois, que Sarkozy a dragué plusieurs fois et avec lesquels l’UMP a signé un accord de coopération ? L’Arabie Saoudite, la Russie qui ne connait plus d’opposition depuis quelques années, le Gabon, l’Algérie, le Maroc, le Quatar, le Bahreïn, le Yemen… ?
« Je ne crois pas à la realpolitik qui fait renoncer à ses valeurs sans gagner des contrats. Je n’accepte pas ce qui se passe en Tchétchénie, au Darfour. Je n’accepte pas le sort que l’on fait aux dissidents dans de nombreux pays. Je n’accepte pas la répression contre les journalistes que l’on veut bâillonner. Le silence est complice. Je ne veux être le complice d’aucune dictature à travers le monde » se révoltait le droit-de-l’hommiste Nicolas Sarkozy, le 14 janvier 2007 au Congrès de l’UMP. Reste à savoir de quelles « dictatures » il parlait, peut-être de la Belgique ?