En 2024, 65 000 titres sont sortis, mais la diversité ne suit pas : au contraire, le marché se serre autour de quelques best-sellers. Les libraires alertent : « la surproduction étouffe le reste ». Et les petits éditeurs trinquent.
En 2024, 65 000 nouveaux livres ont été publiés, mais au lieu de créer plus de variété, c’est à une uniformisation qu’on assiste. Les librairies sont envahies par les mêmes têtes d’affiche, et comme dit la libraire Mathilde Charrier : « la surproduction étouffe le reste ».
Les gros groupes éditoriaux raflent la mise, donnent une fausse impression de diversité et publient surtout ce qui « rentre dans la tendance ». Résultat : les rayons se remplissent de clones — Young Adult avec couronnes, forêts et épines, nains et elfes… les libraires n’en peuvent plus mais « ça fait de la tréso ».
Les petits éditeurs trinquent, certains doivent même annuler des livres, et l’un d’eux alerte : entre la surproduction et les nouvelles machines d’écriture comme ChatGPT, la singularité en littérature est en vrai danger.