Sans prestations sociales ni impôts directs, la France compterait 21 % de pauvres. Grâce à la redistribution, 4,4 millions de personnes évitent la précarité. Derrière les pourcentages, c’est un équilibre social qui se joue.
- Sans impôts directs ni prestations sociales, la pauvreté en France grimperait à 21 % au lieu de 14 %, soit 4,4 millions de personnes en plus.
- Les aides jouent à fond pour certains profils : par exemple, les familles nombreuses voient leur taux de pauvreté chuter de 32,3 % à 18,6 %. Les familles monoparentales restent les plus exposées, mais la redistribution leur fait quand même gagner près de 20 points quand elles ont deux enfants ou plus.
- Les impôts directs réduisent légèrement le taux de pauvreté (-0,7 point), mais parce qu’ils font baisser le seuil de pauvreté, pas parce qu’ils améliorent la vie des plus pauvres.
- Les vraies armes anti-pauvreté restent les prestations familiales, les minima sociaux et la prime d’activité, qui ensemble tirent le taux de pauvreté vers le bas.
Mais l’impact de la redistribution baisse nettement… lire « Travailler plus pour s’appauvrir plus : l’exception française en Europe »