« Cassos », ce n’est pas un profil, c’est une étiquette qui colle à des jeunes ruraux précaires, sans diplôme, et que tout le monde finit par banaliser.
Ce mot alimente la fiction méritocratique : on fait comme si leur galère était de leur faute, alors qu’ils encaissent déclassement scolaire, petits boulots pourris, dépendance et isolement.
Dans des villages où tout se sait, la réputation te grille vite : insultes, contrôles, distances, et certains se disent eux‑mêmes “cassos” pour devancer l’étiquette.
Au final, la galère devient une condition durable — pas de stabilité, pas de réseau, pas de reconnaissance — et « cassos » sert surtout de révélateur de la domination d’une France invisible.