Les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère ont connu une hausse record en 2024, a averti l’ONU mercredi, pointant du doigt les activités humaines et appelant à une action urgente pour réduire les émissions.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) annonce que les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O) ont atteint de nouveaux records en 2024, avec pour le CO2 la plus forte hausse annuelle depuis 1957 (+3,5 ppm, soit +152 % vs l’ère préindustrielle).
Cette hausse s’explique par les émissions humaines et les feux de forêt, aggravées par la diminution de l’absorption du CO2 des puits terrestres et océaniques, alimentant un « cercle vicieux » climatique.
2024, renforcée par un fort épisode El Niño, a été l’année la plus chaude jamais enregistrée et la première à dépasser en moyenne mondiale le seuil de +1,5 °C, dépassant 2023.
Le réchauffement réduit la capacité d’absorption du CO2 par les océans et fragilise les puits terrestres (sécheresses), tout en intensifiant les événements météorologiques extrêmes.
À la veille de la COP30 (10–21 novembre à Belém), l’OMM rappelle que les taux d’accroissement du CO2 ont triplé depuis les années 1960 et que le méthane a atteint 1 942 ppb (+266 %) et le N2O 338,0 ppb (+125 %), appelant à renforcer la surveillance et à réduire rapidement les émissions.