Kassovitz a émis des doutes sur la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 ? Bang-bang. Il a été descendu en flammes par la junte médiatique, rejoignant Bigard et Cotillard au Panthéon des Salopards célèbres. L’occasion de rappeler le contenu explosif d’une enquête d’Eric Laurent, qui n’avait pas ému grand monde, à l’époque. En 2004…
Après Jean-Marie Bigard et Marion Cotillard, c’est au tour de Mathieu Kassovitz de passer sur le grill des médias, chauffés à blanc. Sa faute ? Avoir affirmé sur France 3, dans l’émission de Frédéric Taddei « Ce soir ou jamais », que « la version officielle qui a été donnée par les Américains est obligatoirement questionnable […] On ne peut pas prendre l’info officielle pour argent comptant« . Rien de bien méchant, à première vue…
Mais pourquoi tant de Haine ?
Cette modeste sortie a pourtant déchaîné les passions. Bruno Revel, rédac’chef de L’Express, dénonçait dès le lendemain matin une « étonnante diatribe révisionniste de Mathieu Kassovitz« , allant jusqu’à comparer le cinéaste à un « Faurisson du 11-Septembre » (Robert Faurisson est un historien ouvertement négationniste). Même son de cloche du côté du site Internet du JDD, qui publiait l’article du blogueur Lilian Massoulier titré « Kassovitz redonne des couleurs à Goebbels » (le ministre de la Propagande d’Hitler). Et peu, sinon aucune voix, pour défendre le droit de l’artiste à se poser des questions. Il a porté plainte pour diffamation. L’insolent…
« La face cachée du 11 septembre »
Une chose étonnante… Eric Laurent est grand reporter à Radio France, reconnu par ses pairs (à défaut d’impairs…) pour le sérieux de ses enquêtes. En 2004, il publiait « La face cachée du 11 septembre ». Plus de 100 000 exemplaires vendus, traduit en 12 langues, ce livre ferait d’ailleurs l’objet d’une adaptation télévisuelle (?!). Le 23 octobre 2004, il était interviewé par Thierry Ardisson sur le plateau de « Tout le monde en parle ». Et les propos qu’il a tenus valent le détour. Dénonçant « l’omerta et la loi du silence » qui entourent ces attentats, il a méthodiquement pilonné les piliers porteurs de la version officielle… pas assez pour que l’édifice ne s’effondre, mais tout de même.
En voici quelques extraits (bien) choisis
L’arrestation de Ben Laden n’a jamais été l’objectif des Etats-Unis. Aucun mandat d’arrêt n’a été émis à son nom.
Dans les jours qui ont précédé le 11 septembre, des spéculateurs (protégés par le secret défense US) ont massivement joué à la baisse les deux compagnies aériennes dont les avions ont été détournés. Pas les autres, juste ces deux compagnies là. Et l’ancien directeur d’une banque d’affaires qui a effectué une partie de ces opérations a démissionné peu avant les attentats, pour se retrouver parachuté numéro 3 de la CIA, en charge de la surveillance des marchés financiers. Mais il n’a rien vu passer…
On ne connait toujours pas l’identité de cinq des pirates de l’air, qui ont usurpé celles de personnes encore bien vivantes. Les autorités américaines ne semblent pas s’en émouvoir outre mesure.
Le chef de la Commission d’enquête sur les attentats du 11 septembre, Thomas Kean, est aussi ancien directeur et principal actionnaire d’un groupe pétrolier arabe très lié au pouvoir saoudien. Deux de ses anciens associés sont d’ailleurs accusés d’être impliqués dans le financement des attentats. Mais ce petit détail a été totalement effacé de sa biographie officielle.
Les avions de chasse censés intercepter les Boeing détournés avaient décollé de bases très lointaines, alors qu’il aurait été possible d’en mobiliser de plus proches. Et ils volaient à vitesse réduite, à la même allure que les avions de ligne. De fait, il était totalement impossible qu’ils rattrapent leur retard.
Plus étonnant encore. Peu après les attentats, 140 membres de la famille Ben Laden et de la famille royale saoudienne ont été autorisés à quitter le territoire américain, alors que le ciel était rigoureusement interdit. Parmi ces gens figurait le prince Fahad d’Arabie Saoudite, venu dans le Kentucky acheter des chevaux.
Quelques mois plus tard, les Etats-Unis ont arrêté, au Pakistan, un des principaux lieutenants d’Oussama Ben Laden, Abou Zoubeida. Celui-ci fut ensuite transféré sur une base américaine d’Afghanistan, totalement maquillée pour que l’homme se croie en Arabie Saoudite, officiellement ennemie d’Al Qaida. Au lieu de cela, il jubila et donna à ses vrais faux geôliers (des arabes américains) deux numéros de téléphone. « On vous dira ce qu’il faut faire » précisât-il. Les deux numéros appartenaient justement au prince Fahad.
Puis l’homme se livra à une étonnante confession : il cita les noms de trois princes saoudiens et d’un responsable de l’armée de l’air pakistanaise, en précisant qu’ils avaient financé les attentats. L’enquête s’arrêta là, sans aucune protestation de la part des Etats-Unis, sans aucune demande d’information complémentaire. Trois mois plus tard, le prince Fahad mourrait d’une crise cardiaque. Le lendemain, son cousin – aussi impliqué – était victime d’un accident de la route mortel en se rendant à l’enterrement. Le troisième prince décédait peu de temps plus tard… de soif dans le désert, selon le communiqué officiel. Quant au responsable pakistanais, son avion explosa en plein vol, sans explication, et sans enquête.
Un saoudien, Mohamed Alkadi, aujourd’hui classé sur la liste des 39 financiers du terrorisme international, possédait alors une société de haute technologie qui avait pour principaux clients les agences de renseignement américaines : le FBI, la CIA…
60 israéliens étaient logés juste à côté des terroristes impliqués dans les attentats du 11 septembre. La CIA et le FBI les ont arrêtés, interrogés, et ont découvert qu’il s’agissait d’agents du Mossad (services secrets israéliens). Une anecdote étonnante : juste au moment où les tours s’effondraient, une femme a vu trois jeunes hommes en train de sauter de joie. Elle avertit la police qui vint les arrêter. Après investigation, il s’avérait que ces hommes étaient aussi des agents du Mossad et qu’ils travaillaient sous couverture à la surveillance d’islamistes radicaux.
Cerise sur le gâteau, l’aveu enregistré de Ben Laden serait un faux, selon Eric Laurent. La date de l’enregistrement n’est pas la bonne, le lieu où il aurait été trouvé n’est pas le bon. Cette cassette est restée pendant deux mois dans les mains des autorités américaines, avant que Dobeuliou autorise sa diffusion. Sauf que la comparaison entre l’enregistrement original et la vidéo diffusée ne laisse pas de place au doute : plusieurs passages ont été ajoutés, retouchés, modifiés pour finalement faire endosser la responsabilité des attentats à Ben Laden…
Juste une question… Si Mathieu Kassovitz (comme Bigard et Cotillard avant lui) a été autant vilipendé pour avoir simplement défendu la « questionabilité » de la version officielle… Comment se fait-il qu’Eric Laurent soit encore vivant ?
Avec en prime, cette interview d’Eric Laurent réalisée en décembre 2008 par l’équipe du Collectif Stuff Happens de Sciences Po Paris, dans laquelle l’auteur évoque les relations controversées entre les clans Bush et Ben Laden, ainsi que les approximations des médias à l’occasion des attentats du 11 septembre et de la guerre en Irak. Rrhooo, mais c’est qu’il insiste, le bougre.