Natixis : 1,5 million d'euros pour 9 mois de travail, Beaufret tous frais payés  - Banques Jean-Pascal Beaufret Natixis Patronat Scandale
| 10/04/2009

Natixis : 1,5 million d'euros pour 9 mois de travail, Beaufret tous frais payés

Image d’illustration © 704417|Pixabay|CC0 or Pixabay

De février à novembre 2008, Jean-Pascal Beaufret aura – n’en doutons pas – été d’une efficacité exemplaire. Malgré les 2,8 milliards de pertes de sa petite entreprise, Natixis, il touche 1,5 million d’euros pour un passage éclair qui aura duré 9 mois. Une gestation sacrément féconde…

Libération a mis le nez dans le rapport annuel de Natixis, publié hier. Et les découvertes du quotidien sont intéressantes…

14 février 2008, Jean-Pascal Beaufret, ancien directeur financier d’Alcatel viré par le triste Serge Tchuruk, est recasé chez Natixis comme membre du directoire. Il aurait été embauché par Dominique Ferrero, président dudit directoire, avec lequel il a fréquenté différents cabinets ministériels de la gauche, dans les années 80.

Beaufret n’a alors aucune expérience dans le domaine de la banque d’investissement. Et « ses passages dans le monde bancaire n’ont pas laissé un souvenir impérissable dans les années 90 » précise Libé. En plus d’un salaire annuel négocié à 500 000 euros, Natixis lui accorde une première prime du même montant dès son arrivée : 500 000 euros sonnants… mais surtout trébuchants.

Novembre 2008, 2,8 milliards d’euros plus tard, du montant des pertes de sa petite entreprise qui connait la crise, deux actionnaires lésés par la gestion catastrophique de la banque obtiennent la tête du nouvel arrivant. Beaufret bénéficiera tout de même d’un préavis de six mois et d’une nouvelle prime de départ… « pour préjudice » ! Et hHop, à nouveau 500 000 euros, un chiffre fétiche semble-t-il. Au final, ses revenus s’élèvent à 1,5 millions d’euros pour 9 mois d’activité et une incompétence reconnue par la direction. Un nouveau meilleur job du monde ?

NB : Petit joueur, ce Beaufret, au regard des 19 millions de dollars pour seulement 18 jours de boulot d’Alan Fishman, ex-PDG de Washington Mutual.