Nos gènes s'expriment différemment selon les saisons, et notre état de relaxation  - Génétique Méditation Recherche scientifique Santé
| 19/05/2015

Nos gènes s'expriment différemment selon les saisons, et notre état de relaxation

Image d’illustration © 704417|Pixabay|CC0 or Pixabay

Bien loin de l’idéologie simpliste colportée par nombre de généticiens/statisticiens, deux études scientifiques viennent de sortir, qui jettent une lumière nouvelle sur le fonctionnement obscur de notre génome.

La première, menée par des chercheurs de l’Université de Cambridge et publiée dans The Scientist, révèle que l’expression des gènes humains varie non seulement pendant la journée mais aussi tout au long de l’année. En été, certains gènes (9 sur les 16 étudiés) liés au système immunitaire s’expriment bien mieux qu’en hiver, et ce, quel que soit l’hémisphère dans lequel les cobayes se situent. Quant aux pays proches des pôles comme l’Islande, l’expression des gènes se montre erratique. Reste à savoir s’il s’agit là d’une variation « naturelle » ou d’une réponse physiologique à l’agression d’agents pathogènes extérieurs, bien plus nombreux et belliqueux en hiver. Quoi qu’il en soit, l’activité génétique s’adapte bel et bien à l’environnement, climatique ou infectieux.

La seconde étude réalisée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital (Etats-Unis) et du Beth Israel Medical Center Deaconess (Israël), publiée dans PLoS ONE, concerne l’influence de la relaxation sur l’expression des gènes impliqués dans les troubles inflammatoires de l’intestin ou du côlon. 48 patients ont ainsi été soumis à des séances de relaxation de groupe durant 9 semaines, en plus d’un exercice matinal de 15 à 20 minutes. Là encore, les résultats sont sans appel. Selon les pathologies, de 200 à 1000 gènes ont vu leur expression modifiée. Certains (ceux favorisant les réactions inflammatoires) ont été endormis, d’autres (ceux inhibant ces réactions) activés. Et les patients relevèrent tous une nette atténuation de leurs douleurs. « La relaxation réduit l’expression d’un certain nombre de gènes directement liés aux processus inflammatoires responsables des maladies » conclut Towia Libermann, co-auteur principal de l’étude.

Au fur et à mesure des découvertes, notre génome apparaît – pour sa plus grande partie – comme un catalogue de possibilités dans lequel pioche notre organisme pour adapter ses réponses physiologiques à notre état, et à notre environnement. Et non une bible dans laquelle notre avenir est gravé au burin.

Si la méditation était brevetée, tout le monde la pratiquerait et cela rapporterait des milliards. Mais elle ne l’est pas… A bon méditeur… salut.