« Les incendies sont éteints en hiver » : la petite phrase qui pique. Derrière, une réalité dure: saisonnalité, manque de formation et d’effectifs, et un financement au rabais. Sans service à l’année, l’Europe restera en réaction, pas en protection.
Les méga-feux explosent en Europe (surtout Portugal/Espagne en 2025) et révèlent une grosse précarité chez les pompiers forestiers : salaires bas, manque de moyens, formation et effectifs à la peine.
Ce ne sont plus les incendies « d’avant » : il s’agit des « 5e et 6e génération », plus gros, plus rapides, plus au nord, dopés par le climat et les jours « 30/30/30 » (> 30°C, < 30% d’humidité, vents > 30km/h).
Le cocktail local (exode rural, terres mal gérées, eucalyptus pyrophiles) transforme des départs de feu en crises ingérables et peut saturer le système européen si la météo s’en mêle.
La prévention est sous-financée (compétences éclatées, modèles régionaux opposés), alors qu’il faudrait des équipes stables, à l’année, pour éteindre aussi… en hiver.