Ce ne sont pas 150 millions d’euros qui ont été perdus… comme il a été annoncé, mais plus d’1 milliard d’euros !
Sarkozy annonce le jeudi 29 novembre 2007 qu’il veut revendre 3% du capital d’EDF. En bon capitaliste, il savait que cela ferait chuter l’action. Pas totalement idiots, les actionnaires revendent en masse (pour racheter plus bas) et l’action perd 4%. Bercy n’a pu revendre que le lundi 3 décembre, car Lagarde a apprit l’annonce à la TV, comme tout le monde, et rien n’était prêt pour mener l’opération avant (Canard Enchaîné).
A l’annonce de Sarko, l’action était à 86.41, le jour de la revente, elle était à 82 euros. L’Etat voulait revendre environ 55 millions titres. Pas en bourse, mais à des investisseurs institutionnels : le nombre d’actions échangées ce jour là sur la place de Paris ne montre pas cette opération. Difficile de savoir le prix exact de revente. Mais d’après le Palmipède, l’opération n’a porté que sur 45 millions de titres et a rapporté 3.7 milliards d’euros, confirmation par le Monde. Par contre, le Monde annonce bizarrement une perte sèche de 130 millions d’euros. L’Etat avait pourtant estimé le montant de la revente sur la valeur de l’action, et on pouvait donc s’attendre à 4.8 milliards d’euros.Soit 1.1 milliard de manque à gagner ! L’Etat n’a pas pu revendre tout ce qu’il espérait. Et le prix offert par les acheteurs était bien en dessous de celui escompté.
Joli coup, reconnaissons le, mais Sarkozy a un autre plan… et dans quelques jours, je vous en dirai plus…