Sea, Stress and Sun... sur les plages du Sud-Ouest  - Maîtres-nageurs sauveteurs (CRS/MNS) Nouvelle-Aquitaine Océans Sécurité
| 12/06/2008

Sea, Stress and Sun… sur les plages du Sud-Ouest

Image d’illustration © 704417|Pixabay|CC0 or Pixabay

Les maires des plages du littoral girondin lancent un cri d’alarme. Le ministère de l’Intérieur coupe les crédits et l’absence de maîtres-nageurs sauveteurs (CRS/MNS) en juin et septembre, sur ces plages parmi les plus dangereuses, inquiète les responsables locaux.

Les effectifs policiers demandés par les maires pour les mois de juin et de septembre ont été refusés par le ministère de l’Intérieur. Deux postes de surveillance sur quatre seront ouverts sur la commune de Lège-Cap-Ferret, un sur quatre à Lacanau, et aucune surveillance ne pourra être assurée sur les plages de La Teste, Le Porge, Hourtin, Carcans et Naujac. Michel Sammarcelli, maire de Lège-Cap-Ferret et président du syndicat pour la surveillance des plages girondines, a lancé un appel à la population, lui recommandant la plus extrême prudence sur ces plages.

Les plages de la région sont parmi les plus dangereuses de France. De très forts courants de baïnes se forment en permanence qui vous attirent vers le large en quelques secondes. Chaque année, de nombreux accidents se produisent. Les MNS se chargent de baliser les plages et d’indiquer en permanence la position des baïnes. En 2007, ils ont secouru 1344 personnes et n’ont eu qu’un mort à déplorer. En 2008, la performance sera dure à reconduire.

Faute de crédits, les effectifs se réduisent et les plages s’assèchent en surveillants. Les maires pensaient même, il y a quelques mois, qu’ils ne disposeraient d’aucun MNS durant la période estivale. La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie les a rassuré fin avril. Cependant, dans un courrier reçu récemment, ils ont appris que les effectifs promis ne seraient présents qu’entre le 1er Juillet et le 31 Août. Et ils ne savent plus quoi faire, à part alerter la population. « Nous ne prenons pas d’arrêté de fermeture de plages car nous n’avons pas les moyens de le faire respecter », explique Henri Sabarot, maire de Carcans, à l’AFP. « On ne peut imaginer que nos plages soient laissées sans surveillance. Ce serait un retour en arrière de 30 ans ! » estime Christophe Birot, maire d’Hourtin.

Les baïnes… Est-ce vraiment important, au final ? Tout juste anecdotique peut-être… Dîtes-vous bien, Girondins et touristes du littoral atlantique, que vous participez au redressement des finances de l’Etat, et vous pouvez être fiers ! Vraiment !