Entre manque de médecins, absence de suivi psychologique et effets délétères de l’enfermement, l’Europe échoue à enrayer la vague de suicides dans ses prisons. Enquête en France, en Roumanie et en Hongrie.
Partout en Europe – surtout en France, Roumanie et Hongrie – des détenus se suicident dans un silence hallucinant, entre manque de soins, isolement et indifférence générale.
Des histoires frappent fort, comme Morgan à Fresnes ou Sacha au mitard, qui avaient cherché de l’aide, mais n’ont jamais été réellement aidés.
Les prisons manquent cruellement de psy : parfois 2 pour 600 détenus, parfois 1 pour 1.500… et des rondes où on demande juste « Suicide ? » une fois par jour.
Le quartier disciplinaire explose le risque de passage à l’acte, avec ses cellules minuscules, zéro activité et des gens envoyés là même quand ils sont victimes.
Malgré des plans nationaux et le tout caméra, l’administration reste dans le déni, et beaucoup dénoncent une réalité simple : sans données fiables et sans soins décents, les suicides en prison continueront… et resteront un secret honteux.