Vaccin Grippe A : Pros et anti (à la fois)  - Assistance publique - Hôpitaux de Paris (APHP) Grippe A Grippe aviaire Grippe mexicaine Grippe porcine Médecine Vaccination
| 11/09/2009

Vaccin Grippe A : Pros et anti (à la fois)

Image d’illustration © 704417|Pixabay|CC0 or Pixabay

Selon une enquête publiée sur le site Espace-ethique.org de l’AP-HP, 38% des personnels de santé hésitent ou se refusent à se faire vacciner contre la grippe A. Ils sont majoritaires à souhaiter que la vaccination soit facultative et que son refus ne doit pas les empêcher de rester au contact des malades…

[Lire aussi : « Grippe A : la vaccination tourne au sketch« ]

4.752 professionnels de la santé (médecins, infirmières, aides soignants…) ont été sondés entre le 27 juillet et le 6 septembre par l’Espace éthique de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (APHP). L’objectif de l’étude était de « recueillir l’opinion des intéressés sur le caractère vraisemblablement prioritaire de la catégorie « professionnels de santé » ». Mission accomplie…

Médecins réfractaires

Si 72% des sondés sont favorables à ce que les professionnels constituent un groupe prioritaire pour la vaccination contre la grippe A, seuls 60% se disent sûrs de se faire vacciner, 29% restent dubitatifs et 10% s’avouent réfractaires à la piqûre. Seuls 43% des personnels de santé interrogés sont favorables à la vaccination obligatoire, 53% demandant qu’elle reste facultative. Quant à savoir s’il faudrait empêcher les non-vaccinés d’être en contact avec des malades, 25% approuvent tandis que 65% s’y opposent.

Groupes prioritaires

Les personnels de santé ont pourtant été déclarés « groupe prioritaire » par le Haut conseil de la santé publique (HCSP), devant les femmes enceintes et les nourrissons âgés de 6 à 23 mois avec facteur de risque. Le hic, c’est que ce vaccin conçu dans l’urgence fait peur aux soignants – un comble – qui en redoutent les effets secondaires, notamment liés aux adjuvants ajoutés pour renforcer son effet. Ce vaccin en une seule dose est d’ailleurs déconseillé par le HCSP à certaines catégories de personnes.

Vaccins retardataires

Resterait alors le vaccin en deux doses, sans adjuvant. Mais le délai de livraison des seringues (novembre – décembre), ajouté aux trois semaines séparant nécessairement les deux injections et aux deux semaines permettant au corps de se forger une immunité digne de ce nom, en réduirait largement la portée. D’autant que le HCSP estime que « le degré d’efficacité clinique de la vaccination pandémique est, à ce jour, incertain et qu’elle peut ne procurer qu’une protection incomplète contre le virus pandémique »…