On prend les mêmes et on recommence. Dati, Darcos, Sarkozy… comptez-vous ! Un mineur condamné 52 fois, des professeurs payés 4400 euros, des emplois aidés qui couteraient 500 millions d’euros, le record du CAC 40 à 3700 points. On attend (toujours) avec impatience les notes de ce gouvernement… en mathématiques.
Commençons par Xavier Darcos, qui déclare que « les professeurs qui feront 3 heures de soutien supplémentaires toucheront 4400 euros« . Tout le monde sursaute… et devant la bronca générale, l’explication ne tardera pas à tomber. On avait mal compris. Il ne s’agissait pas d’un salaire mensuel, ni même de la somme que pourrait attendre tout professeur effectuant ces « 3 heures de soutien supplémentaires« , mais simplement du cumul annuel de la prime de 1500 euros qui est offerte une seule fois aux nouveaux professeurs et du montant versé au titre des heures supplémentaires…
Vous rendez-vous compte… ? « Un mineur à l’EPM [Etablissement Pénitentaire pour Mineurs] de Marseille, 190 délits, 52 fois condamné« , mais que fait la justice ?! Le Canard Enchaîné a enquêté et a découvert que personne ne connaissait un tel cas, ni dans l’administration pénitentiaire, ni… au ministère de la justice, dont la réponse est sans équivoque : « il s’agissait de montrer que les mineurs en prison n’y sont pas pour vol de chocolats« . Il n’en reste pas moins, comme le souligne politique.net, que bon nombre des quelque 3 millions de téléspectateurs qui ont suivi l’émission « A vous de juger » sur France 2 sont convaincus que ce serial-récidiviste existe bel et bien…
Sarkozy fait surchauffer les calculatrices…
Entre 100 et 500 millions d’euros, tergiversait-on encore récemment à l’Elysée et au ministère de l’économie, concernant le financement des 100 000 contrats subventionnés supplémentaires, annoncés par Sarkozy à Rethel. 500 millions d’euros, donc, au mieux, pour 100 000 emplois. Soit… 5 000 euros par emploi et par an, moins que le RMI ! Une révolution dans le code du travail ? Non, mais un calcul volontairement sous-évalué, le vrai montant de cette mesure se situant aux alentours de 2 milliards d’euros. Un chiffre qui pourrait effrayer !
Et Sarkozy s’illustrait à nouveau hier, à Montrichard. Vantant sa politique de soutien aux entreprises, il affirmait que la bourse « était montée jusqu’à 3700 » points – passage non repris par la transcription de l’Elysée, d’ailleurs – et qu’aujourd’hui, à 3000 points, les entreprises cotées étaient des proies faciles pour les prédateurs capitalistes étrangers. 3700 points… au plus haut ? Plus de 6100 points nous disent pourtant les archives de la Bourse de Paris, mais c’est vrai qu’à ce moment là, Nicolas Sarkozy avait sûrement mieux à faire, début juin 2007, il venait d’être élu.
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