Woerth pris la main dans le pot de confliture  - Éric Woerth Exil fiscal Justice Politique Scandale politique
| 05/07/2010

Woerth pris la main dans le pot de confliture

Image d’illustration © 704417|Pixabay|CC0 or Pixabay

Woerthgate. Affaire confite de conflits d’intérêts ou simple illustration du « travailler plus pour gagner plus » ? Ou les deux…

Toute cette affaire a été révélée récemment suite à la publication d’écoutes illégales par Médiapart. Mais la justice était au courant depuis 2008, sans qu’aucune action judiciaire ni fiscale n’ait été lancée. Le hic, c’est que le procureur Philippe Courroye semble quelque peu réticent à l’idée de lancer la cavalerie à la recherche des biftons perdus. Simple exemple : il a limité l’enquête liée à ces enregistrements à la façon dont ils ont été réalisés, se détournant manifestement de leur contenu. Il faut dire que Philippe Courroye est un proche de Nicolas Sarkozy, mais c’est un pur hasard, évidemment.

Autre pointure à posséder le pouvoir de lancer une enquête pour « fraude fiscale » et/ou « blanchiment » contre celle qui n’a pas été contrôlée depuis 15 ans, le procureur général de Versailles Philippe Ingall-Montagnier. D’ailleurs, au cours d’un entretien piraté, Patrice de Maistre n’expliquait-il pas à Liliane Bettencourt (en bisbille judicaire avec sa fille) avoir vu Patrick Ouart, ancien conseiller pour les affaires judiciaires de Nicolas Sarkozy : « Il m’a dit [que] le président continue de suivre ça de très près […] En première instance on ne peut rien faire de plus, mais si vous perdez, en cour d’appel, on connaît très très bien le procureur« , qui n’est autre que… Philippe Ingall-Montagnier.

Conflits d’intérêts, vous dites ? Comme vous y allez… Tout est légal ! Sauf l’éventuelle fraude fiscale, bien entendu, qui se règlera… entre amis ? (Mais tout ceci ne serait-il pas in fine qu’une diversion destinée à nous faire oublier le fiasco de la Coupe du Monde de football ?)