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| 24/02/2009

Dissémination OGM prouvée : des champs jusqu'aux assiettes Bio

Image d’illustration © 704417|Pixabay|CC0 or Pixabay

Au Mexique, des gènes modifiés ont été retrouvés dans des variétés traditionnelles. En Belgique, une étude montre que des OGM, interdits en Europe pour certains, sont présents dans l’assiette des consommateurs. Jusque dans l’alimentation biologique. Qui sème au vent, récolte le fléau…

L’AFSSA n’y trouvera certainement rien à redire, mais l’information « devrait » faire sensation dans la communauté scientifique, dont certains cadres se plaignent de l’obstruction systématique des firmes semencières, interdisant ainsi toute étude scientifique indépendante.

« Maintenant, c’est officiel »

Publiée dans le 21 janvier 2009 sur le site NewScientist, une étude mexicaine démontre que des gènes de maïs génétiquement modifié ont contaminé des variétés sauvages. « Maintenant, c’est officiel », c’est ainsi que commence l’article, résumant la longue controverse qui a eu lieu suite à une première étude sur le sujet. Aujourd’hui, il est donc avéré que le risque de contamination est plus sévère qu’on pouvait le penser auparavant.

L’équipe d’Elena Alvarez-Buylla, de l’Université nationale de Mexico, a découvert des transgènes dans environ 1% des 2000 échantillons prélevés dans la la région étudiée. « Ils sont là, mais c’est tout ou rien », explique Paul Gepts de l’Université de Californie, co-auteur de cette nouvelle étude. Car les transgènes disséminés sont courants en quelques lieux et absents dans d’autres. D’autant moins rassurant que les méthodes de détection et les laboratoires n’arrivent pas à détecter systématiquement les échantillons contaminés.

Des traces d’OGM interdits en Europe

En Europe, c’est une association de consommateurs belge qui vient de révéler que de plus en plus de produits alimentaires contenaient des traces OGM, y compris des produits bio. Dans son numéro de février, Test-Achats a publié les résultats d’une étude portant sur 113 produits contenant du maïs et/ou du soja, dont 35 produits bio. Un test semblable, effectué il y a 6 ans avait montré qu’aucun de ces produits ne contenait d’OGM. Cette fois, il en est tout autrement :

Si 91 produits (environ 80 %) étaient vierges d’OGM, 12 en contenaient des traces (moins de 0,9 %). Tout à fait légal puisque de telles « contaminations accidentelles » sont admises par l’UE, même sans étiquetage. Par contre, 7 produits contenaient des traces (moins de 0,1 %) d’OGM non autorisés par l’UE, en infraction flagrante avec la réglementation européenne. Et 2 produits bio contenaient des traces (moins de 0,9 %) d’OGM autorisés, illégal au moment du test, mais autorisé depuis le 1er janvier 2009. 1 produit contenait plus de 0,9 % d’OGM, illégalement car sans mention explicite sur l’emballage.

Les analyses de Test-Achats montrent que les labels « sans OGM » n’apportent aucune garantie fondamentale. En cause : la dissémination inévitable des semences génétiquement modifiées, voire la contamination génétique.

En résumé, ces deux études montrent que les gènes technologiquement modifiés se retrouveront inévitablement disséminés dans la nature en grandes quantités,  et donc dans l’assiette du consommateur, très rapidement. Comme prévu par de nombreuses associations et scientifiques. Souriez, vous êtes contaminés…

Mais rassurez-vous… les OGM sont totalement inoffensifs pour la santé. Quoi que…