Fin du suspense. Le prix Press club « humour et politique » 2010 a été décerné à… l’elfe Eva Joly pour sa « sentence » : « Je connais bien Dominique Strauss-Kahn, je l’ai mis en examen ».
Comme tous les ans, une bande de fins humoristes flanqués d’une brochette de journalistes ont décerné le prix Press club « humour et politique ». En sus de la lauréate écologiste, le jury aura aussi décerné :
– Le « prix spécial » à Georges Frêche : « Des gens intelligents, il y en a 5 à 6% ; moi je fais campagne auprès des cons »
– Le « prix des internautes » à Frédéric Mitterrand : « Quand on m’appelle Monsieur le Ministre, j’ai toujours l’impression que Jack Lang va surgir derrière moi ! »
– Le « prix de l’Encouragement » que devront se partager Lionel Luca « Il n’y a pas besoin d’être de droite ou de gauche pour dire des conneries » et Claude Goasguen « Une chose est sûre : ce ne sont pas nos suppléants qui vont nous pousser à nous faire vacciner contre la grippe A ».
Et les perdants devront retenter leur chance :
– Patrick Balkany : « Je suis l’homme le plus honnête du monde »
– Rachida Dati : « Je n’ai jamais cherché à attirer l’attention des médias »
– Luc Chatel : « Une touche de rose, vert, rouge : c’est le retour de la gouache plurielle »
– Laurent Fabius : « Je ne suis pas une Pom-Pom girl de DSK »
– François Goulard : « François Fillon a tellement de qualités qu’il mériterait d’être Premier Ministre »
– Claude Guéant : « Je veux bien qu’on fasse un remaniement, mais on manque de stock »
– Bernard Kouchner : « J’ai bien pensé à démissionner, mais je n’ai pas voulu déserter »
– Ségolène Royal : « C’est moi qui maîtrise la rareté de ma parole politique, pour dire des choses intelligentes quand j’ai besoin de les dire »
– Dominique de Villepin: « Le Villepin nouveau sera gouleyant, fort en bouche et il aura de la cuisse »
– Laurent Wauquiez : « Il n’a pas fallu 35 heures à Martine Aubry pour virer sa cuti sur Georges Frêche »
En 2009, c’est Bertrand Delanoë qui avait touché la breloque (« Le vrai changement au PS, ce serait de gagner« ), précédé par Jean-Louis Borloo qui n’avait pas non plus démérité (« Sarkozy, c’est le seul qui a été obligé de passer par l’Elysée pour devenir premier ministre« ). Signalons toutefois qu’en 2008, un doute a plané sur le palmarès du jury, qui aura malencontreusement oublié quelques perles de Nicolas Sarkozy, comme :
– « On ne doit pas laisser mourir les gens comme des bêtes !… D’ailleurs, les bêtes sont des êtres humains »
– Ou encore « Sur trois containers qui rentrent en France, il y en a deux qui rentrent par l’étranger. Est-ce que c’est normal ? »
– Ou enfin… « Désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit »…