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| 05/11/2013

La génétique perd la tête

Image d’illustration © 704417|Pixabay|CC0 or Pixabay

Le cerveau serait un véritable « boxon génétique ». Chaque neurone disposerait de son propre code génétique, différent de celui de ses voisins.

Un article publié dans la revue Science vient de le confirmer. Des chercheurs du Salk Institute de San Diego, aux Etats-Unis, ont séquencé le code génétique de 150 neurones prélevés sur trois personnes décédées. C’est peu, comparé aux quelques 100 milliards de neurones que renferment nos cerveaux. Mais c’est aussi beaucoup, car le travail est long, difficile et couteux.

Résultat : environ 40% des neurones étudiés présentaient des variations génétiques importantes et uniques, donc non héritées, réparties sur la totalité du génome. Les cellules progénitrices, celles qui donnent naissance aux neurones, ne possédaient pas ces modifications. Les mutations se sont donc réalisées tout au long de la vie du sujet. En outre, les résultats impliquent que ces variations avaient peu de chances d’être un simple effet secondaire de vieillissement. Selon les auteurs, ce phénomène pourrait aussi se produire dans d’autres organes.

Des souris sans gêne

L’année dernière, une autre équipe californienne était déjà arrivée aux mêmes conclusions… en pire. Chez les souris, plus d’un tiers des cellules corticales analysées avaient gagné ou perdu au moins un chromosome !

Dans la série « la génétique dégénère« , la saga continue…