Les politiques d’activation transforment l’aide sociale en une sorte de contrat moral : tu veux toucher une allocation, alors prouve que tu t’actives. Pour les jeunes, cette logique devient presque caricaturale, jusqu’à compter comme « activités » des tâches domestiques ou familiales.
Workfare : système où l’accès aux aides sociales est conditionné au fait de réaliser une activité imposée (travail, bénévolat, formation, tâches d’utilité publique…). Au moins, t’auras appris quelque chose…
- Comment les politiques d’« activation » transforment l’aide sociale en obligation de prouver qu’on « s’active », avec cette idée : si tu touches une aide, tu dois montrer que tu la mérites en bossant.
- Le RSA glisse clairement vers du Workfare, avec des contreparties en heures d’activité qui ressemblent à du travail gratuit déguisé. Les jeunes sont particulièrement ciblés : dispositifs ultra-conditionnés, critères improbables (comme avoir déjà bossé 2 ans avant 25 ans), et au final très peu de bénéficiaires.
- Des exemples frappants montrent l’absurdité des « heures » exigées : parfois on compte même « aider sa grand-mère » ou « garder son petit frère », parce qu’on ne sait plus quoi mettre dans ces 15–20 h hebdo.
- Au final, ces dispositifs rendent les jeunes plus dociles que protégés, en les poussant vers des boulots précaires sans leur laisser le temps de construire un vrai projet.
Pourquoi ai-je supprimé la notion de « jeune », présente dans le titre (et dans l’article) de l’excellent ContreTemps. Parce qu’en fait, ça concerne tous les pauvres, pas que les jeunots ! Certes, il existe des ciblages spécifiques envers les minots, mais pas que.