Les tests en labo ignorent les gestes, les corps, la météo et les cadences. Résultat : protections mal pensées, mal ajustées, parfois aggravantes, surtout pour les femmes. La prévention doit partir des usages, pas l’inverse.
Les équipements de protection individuelle (EPI) protègent « sur le papier », mais sur le terrain ils peuvent piéger les pesticides et aggraver l’exposition, surtout avec la chaleur et l’effort.
Les tests en labo ignorent la vraie vie des professionnels des champs : gestes complexes, morphologies variées, contraintes de temps et de météo.
Les études (PESTEXPO, puis PREVEXPO) l’ont montré clairement : perméation des tissus, combinaisons réutilisées, masques embués… les « écarts » sont souvent des compromis pour simplement réussir à travailler.
L’ergotoxicologie propose de partir du travail réel et de co-construire des solutions concrètes (organisation, points d’eau, matériels, critères d’homologation) avec celles et ceux qui s’exposent.