Référendum en Irlande : l'ordonnance du bon docteur Kouchner...  - Commission européenne Europe Histoire politique Irlande Parlement européen Politique Référendum Référendum TCE Relations internationales TCE Traité de Constitution Européenne Union européenne
| 10/06/2008

Référendum en Irlande : l'ordonnance du bon docteur Kouchner…

Image d’illustration © 704417|Pixabay|CC0 or Pixabay

Sur RTL, au micro de Jean-Michel Apathie, Bernard Kouchner distribue les mauvais points aux Irlandais : « ils en ont profité plus que les autres », ils « ont beaucoup compté sur l’argent de l’Europe »… et maintenant, ils voudraient voter « non » ? Conclusion : s’ils votent mal, il faudra qu’ils revotent ! Merci Docteur…

[3 Octobre 2009 : Voir les résultats du second référendum en Irlande, le Oui a gagné]

Lundi 9 Juin 2008, Kouchner a donné le meilleur de lui-même. Interrogé sur le référendum irlandais par Jean-Michel Apathie, il a dégainé les grands mots. « Nous faisons tout pour que le Non disparaisse des esprits et que le Oui l’emporte » a-t-il déclaré en guise d’introduction… Et voici l’ordonnance du bon docteur Kouchner.

« Oui, ils en ont profité plus que les autres ». Sacrés Irlandais… Ils touchent le pactole et ne disent même pas merci ? Amnésie latente, à soigner d’urgence…

« Oui, ils ne sont pas contents parce que peut-être on ne leur a pas dit que l’Europe était affrontée au reste du Monde ». Mais c’est bien sûr ! Ils ne savaient pas, puisqu’on ne leur a pas dit… Du coup, ils ne sont pas contents, les bougres ! Thérapie de groupe, une fois par semaine.

« Tout le monde va le ratifier [le traité de Lisbonne]. Ce serait quand même très, très, très gênant pour la pensée honnête qu’on ne puisse compter sur les Irlandais qui, eux, ont beaucoup compté sur l’argent de l’Europe ». Kouchner dégaine l’électrochoc. Les Irlandais contre la « pensée honnête ». Aucun respect, aucune reconnaissance… Plus le choix, il faut passer aux antidépresseurs ! Matin, midi et soir !

Et en cas de vote négatif, « il faudrait continuer, s’acharner, aller très vite, continuer sur les priorités que nous avons définies et puis tenter de convaincre les Irlandais qui ont déjà revoté une fois à propos du Traité de Nice justement, de remettre ce Traité sur le métier ». C’est dit. Les Irlandais connaissent la chanson, on leur a déjà chanté le refrain, ils devront revoter. Il arrive souvent que les malades ne se rendent pas compte de leur état. Il va donc falloir les soigner à leur insu, jusqu’à ce que, sur un malentendu, ils l’avalent… cette maudite pilule !

Avant de conclure, « vraiment les Irlandais se pénaliseraient », au cas où l’on n’aurait pas compris… Merci Docteur, vous enverrez la facture à Bruxelles… ?